LES ECHOS – GLX MECANIQUE

Le journal Les Echos a publié un article sur le groupe GLX MECANIQUE dans l’édition du 13/11/2018

Doté désormais de quatre entités complémentaires, ce petit groupe de mécanique travaille pour des clients prestigieux, y compris dans l’urgence.
Gérard Lacroix a acheté la société de mécanique générale CEMA en 1996, à cinquante-six ans, pour financer sa retraite après trop d’années passées en Allemagne sans cotiser. Vingt-deux ans plus tard, l’entrepreneur, qui n’a toujours pas raccroché, vient de reprendre MGDM à Mantes-la-Ville (Yvelines), sa sixième acquisition pour le groupe GLX, constitué au fil des ans.

Ce holding de 4,7 millions d’euros de chiffre d’affaires et une quarantaine de salariés est constitué de quatre entités complémentaires d’usinage en mécanique de précision, micromécanique et mécanique générale. Clémentini-Promeca, la principale, est spécialisée dans le fraisage de prototypes complexes pour l’aéronautique (Thales, Safran, Sagem, Zodiac). UFI et CEMA s’adressent à des PME et ETI industrielles (fabricants de pompes, robinets, mélangeurs ou compresseurs), pour lesquelles elles réalisent des pièces tournées en petites et moyennes séries. Mais CEMA, à Montmerle-sur-Saône dans l’Ain, où se trouve le siège de GLX, dispose d’installations qui lui permettent d’ usiner des pièces de plus gros volume, jusqu’à 1,20 mètre de diamètre et 600 kilos.
La dernière pièce du puzzle, MGDM, est un petit fleuron de mécanique de précision (tournage-fraisage), dont les gros clients sont Sulzer et Arianespace. Comme toutes les sociétés rachetées par Gérard Lacroix, elle s’enorgueillit de plus de soixante ans d’existence. Elle met, bien sûr, en avant sa qualité de service et sa réactivité pour l’entretien, voire la fabrication à l’identique de pièces en dépannage urgent dans des délais « de l’ordre d’une semaine ».

Le prix de la performance

Gérard Lacroix réfléchit à ramener les délais à quarante-huit heures, moyennant un service facturé en conséquence. « Certains gros clients sont prêts à payer le prix pour disposer d’une pièce de rechange prête à l’emploi. Cela nécessiterait de renforcer encore plus le contrôle chez nous », explique le PDG, ancien directeur commercial dans le groupe de sanitaires et canalisations Brossette. Il mise sur la diversification de l’offre d’usinage au sein de GLX pour atteindre, d’ici à 2020, 6 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et pour séduire ses exigeants donneurs d’ordres (240 au total), le PDG poursuit sans relâche les investissements en matériel : en 2018, une fraiseuse à cinq axes à 300.000 euros chez Clémentini et, chez Cema, un tour fraiseuse-perceuse à 200.000 euros.